Que révèlent les écarts entre contrôle continu et épreuves terminales ?6 min read
Reading Time: 4 minutesUne nouvelle étude du ministère de l’Éducation nationale met en lumière des écarts notables entre les notes de contrôle continu et celles obtenues aux épreuves terminales du baccalauréat. L’analyse publiée en mai 2025, s’appuie sur les résultats du Bac 2023. Que faut-il en conclure ? Quels impacts pour les lycéens français de l’étranger ? Et comment s’adapter à cette réalité ?
Par Caroline Minialai, directrice d'Averroès e-learning.
1 – 📊 Contrôle continu vs épreuves terminales : le constat
L’étude révèle que le contrôle continu et les épreuves finales n’évaluent pas toujours les élèves de la même manière, avec des écarts significatifs selon les disciplines :
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Philosophie et HGGSP (Histoire-Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques) : dans ces matières, les notes de contrôle continu sont en moyenne supérieures de plus d’un point à celles obtenues à l’épreuve terminale. Cela s’explique en partie par des évaluations plus bienveillantes en cours d’année, dans des contextes où les enseignants connaissent les élèves, tiennent compte de leur progression, et peuvent moduler leur évaluation selon la dynamique de classe.
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SES et Physique-Chimie : les écarts sont plus modérés, mais dans un quart des établissements, les élèves ont plus de 1,3 point d’écart entre le contrôle continu et l’épreuve terminale, généralement au bénéfice du contrôle continu. Cela suggère que certains élèves ne parviennent pas à reproduire en condition d’examen ce qu’ils maîtrisent en cours.
Ces écarts interrogent sur l’homogénéité et la comparabilité des évaluations, notamment lorsqu’elles jouent un rôle déterminant dans des candidatures post-bac via Parcoursup.
2 – 🧮 Mathématiques : une discipline à part
Les mathématiques se distinguent nettement dans l’analyse :
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Dans 3 établissements sur 4, les notes obtenues à l’épreuve terminale sont supérieures à celles du contrôle continu. L’écart est souvent inverse de celui observé en lettres ou sciences humaines.
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Ce phénomène est encore plus accentué dans les lycées privés sous contrat et en zone urbaine dense, où la sous-notation semble volontaire, peut-être pour stimuler l’effort ou maintenir une exigence forte.
👉 Concrètement, cela signifie qu’un élève qui obtient 12 de moyenne en cours peut tout à fait obtenir 15 ou plus au bac, à condition de bien se préparer à la logique spécifique de l’épreuve : gestion du temps, maîtrise de la rédaction mathématique, réponse aux attendus précis des correcteurs.
💡 En mathématiques, le contrôle continu ne reflète pas toujours le niveau réel du candidat face à une épreuve formelle : la performance terminale dépend plus que jamais d’une méthodologie rigoureuse et d’entraînements répétés.
3 – 🏫 Une hétérogénéité inquiétante
Au sein d’un même établissement :
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Les écarts de notation varient fortement d’un élève à l’autre.
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Deux élèves avec des performances similaires peuvent se retrouver avec des notes divergentes selon l’évaluation.
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La moyenne masque souvent des inégalités, ce qui peut pénaliser les élèves dans leurs dossiers post-bac, notamment pour Parcoursup.
4 – 🌍 Et pour les élèves des lycées français à l’étranger ?
Les constats du rapport prennent une dimension encore plus sensible lorsqu’on les transpose à la réalité des lycées français à l’étranger, qui présentent souvent des spécificités d’organisation et de population scolaire.
🏫 Un contexte pédagogique particulier
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Le contrôle continu y est parfois plus souple, avec des effectifs plus réduits, des relations enseignants-élèves plus individualisées, et une volonté d’encourager plutôt que de sanctionner.
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En l’absence d’harmonisation stricte à l’échelle mondiale, les pratiques de notation peuvent fortement varier d’un établissement à l’autre, voire d’un enseignant à l’autre, accentuant l’inégalité entre les élèves.
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Réussir dans leur environnement scolaire local,
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Mais aussi répondre aux attendus des évaluations nationales et aux standards des jurys du bac.
Certains établissements sont situés dans des zones où l’offre pédagogique est plus limitée (peu de spécialités, enseignants polyvalents), ce qui favorise les écarts avec les épreuves terminales, jugées selon des standards nationaux, impersonnels, et souvent plus exigeants.
🎓 Des enjeux renforcés pour les élèves des lycées français de l’étranger
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Les élèves des lycées français à l’étranger ont parfois moins d’accès à des dispositifs de préparation structurés pour les épreuves terminales (tutorat, devoirs sur table, méthodologie d’examen, etc.).
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Lorsqu’ils postulent via Parcoursup ou dans des formations sélectives en France, leurs résultats sont comparés à ceux d’élèves de métropole, dans un cadre où les écarts entre contrôle continu et terminal sont mieux connus… ou mieux encadrés.
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Dans certains cas, la bienveillance locale se retourne contre l’élève : un bon dossier de contrôle continu survalorisé peut être dévalorisé par un mauvais résultat à l’épreuve finale, fragilisant le dossier global.
💡 Pour les familles à l’étranger, il est donc essentiel de veiller à ce que les élèves soient préparés dans une double logique :
🎯 Comment accompagner vos enfants efficacement ?
En tant que parent, vous pouvez :
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Identifier les matières à risque d’écart (maths, SES, philo…).
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Favoriser les entraînements aux épreuves type bac, en condition réelle.
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Encourager une approche méthodologique rigoureuse et un travail régulier
Chez Averroès e-learning, nous avons conçu des programmes dédiés aux élèves des lycées français de l’étranger afin de leur permettre de renforcer leurs compétences.
✨ en stages intensifs, en accompagnement hebdomadaire ou grâce à des modules à la carte en ligne en petits groupes pour
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Comprendre les attendus des correcteurs du bac
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Acquérir une méthodologie rigoureuse
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S’entraîner régulièrement à partir de sujets d’examen
✅ Groupes restreints – ✅ Coaching personnalisé – ✅ Horaires compatibles avec les fuseaux horaires internationaux
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