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Comment je suis devenue pâtissière ?11 min read

7 février 2021 6 min read

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Comment je suis devenue pâtissière ?11 min read

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Les études dans les métiers de la cuisine : d’un bac littéraire à une formation exigeante concrète et créative, Averroès e-learning confie sa plume à Eve, ancienne élève des lycées français de l’étranger au Maroc puis à Istanbul, et aujourd’hui chef de partie en pâtisserie au restaurant trois étoiles Alain Ducasse au Plaza Athénée.

Élève dans un lycée français de l’étranger

Ayant passé les trois quarts de ma scolarité à l’étranger, c’est en seconde que j’ai commencé à vraiment m’intéresser à mon orientation. Après avoir longuement réfléchi et avoir fait plusieurs tests d’orientation pour trouver ma voie, le domaine de la cuisine et de la restauration s’est imposé. Il me permettait d’une part de mettre en valeur mon goût pour l’esthétique et l’art et d’autre part de m’orienter vers un domaine très concret. J’avais envie de mettre la main à la pâte.

Comme il n’existait pas dans les pays où je vivais de filière hôtelière, j’ai décidé de passer un bac littéraire car c’est celui qui me correspondait le plus. Cela me permettait aussi de ne pas quitter ma famille trop vite !
Je savais que pour me lancer dans cette aventure de la gastronomie française, quel que soit le choix de mes études au collège et lycée, il me fallait surtout être passionnée et investie.
C’est pourquoi, à partir de la seconde, j’ai résolu pendant mes vacances de faire des stages dans des établissements culinaires. Je souhaitais avoir une idée précise de ce que serait la vie active dans le domaine gastronomique.

Fruit d'une formation en restauration, dessert aux citrons brûlés

Le début de mes études en cuisine : la Mise à Niveau (MAN)

En terminale, j’ai postulé, comme tout élève, dans les écoles qui me plaisaient le plus et finalisé mes dossiers de candidature sur la plateforme Parcoursup.

Dans le domaine de la cuisine, deux choix s’offraient à moi : poursuivre mes études dans une école hôtelière, avec deux mois de stage (de type École Ferrières, Ducasse Éducation, Institut Paul Bocuse, École Ferrandi), ou bien intégrer une MAN dans un lycée ou un CFA (Centre de Formation d’Apprenti).

Comme j’avais envie de me lancer, j’ai choisi de postuler dans une MAN en CFA où j’alternerais cours et apprentissage en entreprise. Le rythme de mon école était une semaine de cours et deux semaines en entreprise. Dans mon domaine, les instituts de formation nous « placent » dans des entreprises partenaires et nous accompagnent pour trouver l’employeur qui correspond le mieux à notre projet.

Cette année-là m’a permis de suivre des enseignements techniques et spécifiques, tout en étant pleinement dans la vie active, sur le terrain.
Cette mise à niveau m’a permis d’acquérir les bases du métier de cuisinier, puisque je n’étais en possession ni d’un bac professionnel Cuisine ni d’un bac technologique STHR (Sciences et Technologies de l’Hôtellerie et de la Restauration). Autre avantage non négligeable, le coût de ma formation était prise en charge par mon employeur et je touchais un salaire d’apprenti. Évidemment, fini les deux mois de vacances ! En apprentissage, c’est 5 semaines de congés payés par an. Au terme de ma MAN, j’avais un CAP cuisine en poche.

L’info Averroès e-learning : l’année de mise à niveau (MAN) s’adresse à des élèves ayant obtenu un baccalauréat général et souhaitant s’orienter vers des filières techniques professionnalisantes. Il permet de passer un diplôme de CAP, les candidats étant exemptés de toutes les épreuves d’enseignement classique telles que le français, les mathématiques ou les langues vivantes.
Cette formation est accessible en formation initiale ou en apprentissage, dans des lycées hôteliers publics ou privés et des centres de formation (CFA). Les candidatures en lycées se font dans Parcoursup (il est possible de candidater à la fois en formation classique et en alternance) ou directement auprès des CFA de la région souhaitée.

Après une formation en cap pâtisserie, création d'une charlotte chocolat et figue

Élargir mes connaissances : le Brevet Technique Supérieur (BTS)

Après une année de mise à niveau en cuisine, j’ai voulu élargir mes connaissances sur l’hôtellerie-restauration ; apprendre comment agir dans toutes les situations, et pouvoir, pourquoi pas à terme, ouvrir mon propre établissement. C’est pourquoi j’ai choisi de poursuivre mes études en BTS management en hôtellerie et restauration, option management d’unité de production culinaire (Bac+2).

Par rapport à la Mise à Niveau, de nouveaux cours – en plus de la cuisine – se sont mis en place tels que le service, l’hébergement, le marketing, le droit, le français et les langues vivantes.

J’ai aussi suivi les conseils de mes professeurs : j’ai intégré un hôtel plutôt qu’un restaurant cette fois-là, pour être en cohérence avec ma formation et pouvoir appliquer ce qu’on m’enseignait en cours.

Ces fondamentaux en hôtellerie-restauration m’ont servi à mieux travailler et mieux comprendre tout ce qui se passait dans mon entreprise, à tous les niveaux.

L’info Averroès e-learning : Un BTS peut être aussi complété par une licence professionnelle afin d’obtenir un diplôme de niveau Bac + 3. La licence pro hôtellerie-restauration permet d’accéder aux fonctions managériales des hôtels et restaurants, telles que direction d’hôtel, responsable commercial…

Cap pâtisserie, création baba au rhum infusé aux agrumes

Le petit plus… qui s’est révélé être la réelle passion

Après ces deux ans, j’ai voulu finir par une spécialisation d’une année en pâtisserie. C’est un domaine qui m’a toujours énormément intéressée par sa finesse et sa rigueur dans les dressages, mais aussi pour cette gourmandise que chacun aime en fin de repas.

Pour me former, j’ai choisi de préparer un CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle) en un an en pâtisserie. J’ai décidé de postuler dans mon école de BTS, qui proposait cette formation très convoitée.

Il était aussi possible de passer ce CAP en candidat libre, c’est-à-dire apprendre seul(e) et passer le diplôme en fin d’année ; mais il est préférable d’apprendre petit à petit et correctement lorsqu’on démarre sans bases solides sur le sujet.

Ma formation CAP m’a permis de tester un autre type d’établissement, en intégrant une pâtisserie parisienne réputée. Cette entreprise présentait l’avantage de posséder plusieurs établissements : trois boutiques et un laboratoire de production.
J’ai pu, durant cette année, apprendre :

  • Les techniques de vente et de conseil à la clientèle, mais aussi les procédés concrets de paiement (dont compter la caisse en fin de journée !),
  • Comment s’occuper des finitions de chaque pâtisserie, l’organisation pour que la vitrine viennoiserie soit prête avant 8h (ouverture de la boutique) et la vitrine pâtisserie avant 11h,
  • L’organisation pour envoyer les pâtisseries à l’heure dans les boutiques, le travail d’équipe et les réalisations en grandes quantités.

Lors de cette année très formatrice, j’ai eu confirmation que la pâtisserie était ma passion. Mais j’ai également réalisé que le service de la restauration et ses « coups de feu » me manquaient énormément, même si j’ai adoré la pâtisserie-boutique. C’est pourquoi j’ai décidé de démarrer ma vie de salariée en travaillant au restaurant trois étoiles Alain Ducasse au Plaza Athénée, une expérience très enrichissante et qui me correspond.

Eve, chef de partie au Plaza athénée

Métier « passion » : l’ingrédient clé

J’ai choisi ce métier avant tout par passion, une condition indispensable à la réussite dans ce milieu des études en cuisine. En effet, tout ce que l’on nous demande est très difficile, que ce soit en termes de créativité, de responsabilité, de résistance physique ou encore d’horaires

Ces métiers, tels que la cuisine ou la pâtisserie de restauration, demandent beaucoup de caractère. En effet, la première chose qu’on m’a demandé lors de mon entretien au Plaza Athénée a été : « As-tu du caractère ? ». Cette question qui peut paraître bizarre – et m’a paru bizarre- a finalement pris tout son sens lorsque j’ai commencé à travailler. Compte tenu d’une hiérarchie quasi-militaire (on travaille en brigades!), il est important, surtout pour une fille, de montrer ce qu’on a dans le ventre et manifester notre force de caractère afin de ne pas se laisser marcher dessus, tout en respectant évidemment les autres.

Tous les jours n’ont bien sûr pas été faciles, mais l’expérience m’a permis d’acquérir une force pour construire, petit à petit, mon chemin et m’épanouir dans mon métier.

Le conseil Averroès e-learning : pour choisir son orientation avec « passion », la clé est de se préparer sereinement dès le collège pour poser les fondations dans les matières clés comme les cours de français et les cours de mathématiques. Afin d’accompagner le choix de vos spécialités en seconde, puis obtenir un solide bulletin scolaire en première et terminale, Averroès e-learning offre un soutien en ligne, sur toutes les zones géographiques, de la 4e au supérieur. Élèves en France ou dans les lycées français de l’étranger, notre objectif est de vous donner les chances d’une orientation réussie.

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